Modifications du cadre tarifaire proposées par la CSPAAT : Une approche en trois étapes pour déterminer les primes des employeurs

La Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail a proposé de modifier le modèle d'établissement des taux de primes utilisé en Ontario. Actuellement, la CSPAAT utilise les programmes de tarification par expérience NEER, CAD-7 ou MAP pour calculer le montant total des primes payées par les employeurs de l'Ontario, y compris les suppléments et les ristournes.

Le nouveau modèle de fixation des taux de cotisation proposé s'appelle le cadre tarifaire et devrait être mis en œuvre à partir de janvier 2020. Le cadre tarifaire proposé utilise une approche en trois étapes pour déterminer le montant des primes qu'un employeur paiera.

Ce changement radical dans les programmes de tarification personnalisée découle de l'inaccessibilité souvent évoquée des programmes de tarification personnalisée actuels, à savoir qu'ils ne sont pas transparents et sont difficiles à comprendre. La CSPAAT a fondé le cadre tarifaire proposé sur la transparence afin de rendre le calcul des primes des employeurs plus facile à comprendre.

La CSPAAT a maintenu que l'introduction du nouveau cadre tarifaire resterait sans incidence sur les recettes, ce qui signifie que la mise en œuvre de ce nouveau système d'évaluation de l'expérience n'affectera pas le montant total des primes perçues par la CSPAAT dans un premier temps. Toutefois, au fil du temps, le montant des primes perçues évoluera soit positivement, pour les employeurs ayant une bonne expérience en matière de santé et de sécurité, soit négativement, pour les employeurs ayant une mauvaise expérience en matière de santé et de sécurité.

 

Étape 1 - Classification de l'employeur

Le cadre tarifaire proposé passe de l'utilisation du système de classification industrielle standard à la structure du système de classification industrielle nord-américain (NAICS). Cela signifie que la classification des employeurs passera des 155 groupes tarifaires actuels à 34 classes/sous-classes seulement.

La CSPAAT a choisi d'utiliser le système de classification SCIAN pour plusieurs raisons :

  • - Il est simple et facile à comprendre
  • - Le SCIAN est mis à jour tous les 5 ans
  • - Elle empêche la recherche de taux de prime et la tarification multiple en utilisant l'activité prédominante de l'employeur pour attribuer une catégorie particulière.
  • - D'autres organisations gouvernementales (par exemple l'Agence du revenu du Canada, Statistique Canada) utilisent le SCIAN, ce qui rend le changement simple et relativement transparent.

Cette étape du processus consiste à identifier le groupe NAICS correct pour les employeurs individuels.

 

Étape 2 - Fixation du taux de prime par classe

Le cadre tarifaire proposé établit un projeté un taux de prime pour chaque classe NAICS qui est basé sur plusieurs éléments :

  • - Coût attendu des sinistres
  • - Rémunération assurable attendue
  • - Répartition des coûts des sinistres antérieurs pour chaque catégorie de l'annexe 1
  • - Répartition des frais administratifs

Dans un premier temps, la CSPAAT a proposé d'éliminer le Fonds d'amélioration des blessures secondaires (FABS), qui permet à un employeur de demander un allègement des coûts pour des demandes individuelles si les critères de la politique sont remplis. Heureusement, à l'issue des consultations avec les parties prenantes, la CSPAAT a reconnu qu'une certaine forme d'allègement des coûts était nécessaire. Dans l'intervalle, la CSPAAT maintiendra le FEIS jusqu'à ce que d'autres examens soient effectués.

En outre, la CSPAAT a proposé de traiter les maladies à longue latence en attribuant les coûts de ces sinistres au niveau de la classe et en établissant une prime au niveau de la classe.

 

Étape 3 - Ajustement des taux de cotisation au niveau de l'employeur

Enfin, une fois le taux de classe déterminé, les employeurs individuels verront un ajustement de leur propre taux de prime qui reflète mieux leur propre risque au sein du système ainsi que leur expérience en matière de sinistres.

Pour ajuster les taux des employeurs individuels, la CSPAAT examinera une période de six ans d'expérience en matière de sinistres et appliquera une fenêtre d'expérience pondérée qui évalue les trois années les plus récentes à 66% et les trois années restantes à 33% (voir ci-dessous).

En outre, lorsqu'elle ajuste les taux des employeurs individuels, la CSPAAT applique un système d'échelonnement des risques. La CSPAAT décrit la répartition des risques comme "une série hiérarchique de divisions au sein de chaque classe". Cela signifie que le taux de cotisation individuel d'un employeur ne peut augmenter ou diminuer de trois tranches de risque chaque année, et que chaque tranche de risque équivaut à 5%. Comme le taux de cotisation d'un employeur ne peut augmenter ou diminuer que de 15% chaque année, la CSPAAT a apporté une plus grande stabilité aux ajustements de l'employeur, ce qui n'était pas le cas auparavant avec les systèmes actuels de tarification par incidence.

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